Jennifer Samuel, otage au Nigeria, vient d’être libérée et donne des nouvelles de Leah Sharibu

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Jennifer Ukambong Samuel, otage libérée, rapporte au Daily Trust les propos d’Alice selon laquelle « Leah va bien ».

Jennifer Ukambong Samuel avait été enlevée au Nigeria aux côtés de 8 autres personnes. Elle vient d’être libérée. De retour chez elle, elle a fait part de sa captivité auprès du média Daily Trust. Dans ce récit, repris par plusieurs médias, dont Legit, elle dit avoir des nouvelles de Leah Sharibu par une certaine Alice, elle-même toujours otage de Boko Haram.

Leah Sharibu est la dernière écolière enlevée par Boko Haram le 19 février 2018, à ne pas avoir été libérée. Parce qu’elle a refusé de renier sa foi en Jésus, ses ravisseurs ont décidé de faire d’elle leur « esclave à vie ». Jennifer aurait rencontré Alice au cours de sa captivité, qui elle-même aurait eu des nouvelles de Leah. Elle a ainsi pu préciser au Daily Trust que « Leah va bien ».

Jennifer travaillait pour l’organisation The Alliance for International Medical Action (ALIMA) lorsqu’elle a été enlevée par des « insurgés en uniforme militaire ». Après plusieurs semaines en captivité, elle vient de retrouver sa famille. Cette organisation se réjouit de la libération de Jennifer ainsi qu’une seconde salariée.

« ALIMA s’est fortement mobilisée depuis leur enlèvement en mettant en place un plaidoyer continu auprès des différentes autorités fédérales et locales, tant civiles que militaires, pour qu’elles oeuvrent à leur libération, ainsi qu’à celle des autres humanitaires également détenus. Nous  remercions ces autorités d’avoir agi en ce sens et d’avoir permis ce dénouement heureux. Cet évènement vient rappeler les défis permanents pour les équipes humanitaires dans le nord-est du Nigéria. Les conditions sécuritaires deviennent de plus en plus en difficiles et mettent en danger l’accès et les soins aux populations très vulnérables. »

Jennifer a raconté sa captivité au Daily Trust. Elle explique ne pas avoir été victime de sévices sexuels, bien que les menaces « d’un éventuel mariage » soient répétées. Elle ajoute qu’elle, ainsi que les autres otages, avait fait le choix de ne prendre qu’un repas par jour afin de jeûner et prier.

« On nous a fourni des aliments pour cuisiner, et nous l’avons fait. Il n’y a pas de viande mais on nous a donné du poisson sec à utiliser pour la cuisine. Ils viennent de temps en temps pour nous demander si nous avons besoin de quelque chose. La première semaine, nous étions enfermées à clé, mais à partir de la deuxième semaine, nous pouvions sortir des chambres dans un endroit clôturé avec des feuilles d’arbres comme toit. La cuisine se termine au plus tard à 17 heures et nous retournons tous dans nos chambres, à l’aide d’une torche qu’ils nous ont fournie dans la chambre jusqu’au matin. Moi et les autres ne mangeons qu’une fois par jour parce que nous jeûnons et prions pour notre sécurité, mais nous ne leur avons jamais permis de savoir que nous jeûnions. [...] Nous n’avons pas été victimes d’abus sexuels, mais ils ont continué à préparer psychologiquement nos esprits pour un éventuel mariage avec quelqu’un d’autre si nécessaire, et ils nous ont fait croire que leur croyance le permettait. »

Prions pour la libération de Leah Sharibu.

M.C.


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